Le mot paix vient du latin "pax" qui veut dire "pacte".
Je me suis référée à Jean Marie Muller, philisophe Français spécialiste de Gandhi et de la non-violence pour écrire ce paragraphe et le suivant. ll était directeur des études à l'institut de recherche sur la résolution non-violente des conflits. Il était membre fondateur du Mouvement pour une Alternative Non-violente. Il a écrit le dictionnaire de la non-violence.
Le mot paix, dans son sens premier, désignerait une action: agir pour la paix, faire la paix, plus qu’un état comme être en paix . Ainsi, à l’origine, le mot paix ne signifie pas le fait de ne pas être en guerre ou en conflit, mais le fait de mettre fin à ce conflit ou cette guerre par un accord. La paix serait une conquête permanente.
L’homme pacifique vient du latin (pax, et facere, faire) serait l’homme qui s’engage dans les conflits avec la volonté de les résoudre (faire la paix). L’homme de paix est celui qui prend des risques pour faire advenir la justice et défendre la liberté. Si la paix était seulement le règne de la loi et de l’ordre (possiblement imposée par la violence) alors le totalitarisme serait paisible, bien qu’injuste. L’homme de paix veut obtenir la paix par des moyens pacifiques.
La paix n’est pas, ne peut pas être et ne sera jamais l’absence de conflits ! Elle est la maîtrise, la gestion, la régulation et la résolution positive des conflits par d’autres moyens que ceux de la violence destructive et meurtrière. Vouloir la paix implique donc se préparer à la mise en œuvre des principes et des méthodes de la stratégie de l’action non-violente.
Les mots pacifisme et pacifiste ont une connotation négative dans notre culture, car réputés vouloir la paix à tout prix (fût-ce au prix de la justice). Si la paix est considérée comme l’absence de guerre, ce n’est pas la paix qui est le plus important, mais la justice qui permet la dignité et la liberté. Nous pourrions évoquer le droit naturel. Ainsi vu, le pacifisme n’est pas « suffisant » car au-delà d’une vision moraliste qui condamne la guerre, la guerre nécessite une alternative en terme d’action.